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Général

Le Topic de la Marine (sommaire page 1)


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Le Commando Hubert : Les nageurs de combat de la Marine Nationale

 

 

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On rentre là dans le domaine des troupes de marine, avec l'un des cinq commandos-marine français, les "bérets verts", peut-être le plus prestigieux, celui qui fait le plus rêver et fantasmer, en tout cas sûrement le plus difficile d'accès...

 

 

Depuis la fin de la Guerre Froide, la France multiplie les opérations de maintien du droit international en différents points du globe. Dans ces interventions ultra-secrètes et délicates, les nageurs de combat du Commando Hubert se situent souvent aux avant-postes. Mais, si cette unité particulière de la Marine Nationale est devenue l'une des plus performantes du monde militaire, c'est aussi une unité très discrète.

 

Les hommes qui le composent, agissant souvent de façon déterminante lors de conflits, sont des militaires d'élite, à la fois force tranquille de dissuasion et guerriers de la paix.

 

En 1941, l'enseigne de vaisseau Philippe Kieffer, embarqué sur le vieux cuirassé Courbet immobilisé à Portsmouth, est impressionné par les exploits des premiers commandos anglais et réussit à former un bataillon de 250 fusiliers marins, brevetés commandos à l'école anglaise d'Achnacarry. Ce sont 177 de ces hommes qui seront les seuls français à débarquer le 6 juin 1944.

 

A la sortie de la guerre, la réorganisation de l'armée ne met pas en priorité ces unités particulières, fussent-elles glorieuses, mais Kieffer réussit, avant sa démobilisation à créer une école de fusiliers marins, commandos à Siroco.

 

C'est ainsi qu'en décembre 1947 est formé le Commando Hubert avec un modèle calqué sur l'organisation des troops britanniques avec 75 hommes brevetés parachutistes. Mais l'histoire a voulu qu'Hubert ne reste pas un commando comme les autres: En 1951, Claude Riffaud, un enseigne de vaisseau du Commando François, intègre Hubert qui s'est installé entre temps à Toulon. Lors d'un volontariat pour déminer les côtes du Languedoc, Riffaud et quelques uns de ses commandos vont "visiter" en palmant, un cargo ancré au large de Sète. C'est un succès total et l'aller-retour se déroule dans une discrétion absolue. Dès son retour, il parle de ce petit raid sous-marin au Commandant de l'école des fusiliers commandos qui le met au défi de faire sauter un câble téléphonique sous-marin. Là encore, c'est un succès. Avec l'accord de son chef, Riffaud transmet alors un mémorandum au chef d'état major de la Marine, l'Amiral Lemmonier, sur l'intérêt d'un corps d'hommes capables de réaliser des opérations sous-marines. Deux mois plus tard l'enseigne de vaisseau Claude Riffaud est détaché à Arzew pour créer une unité de nageurs de combat.

 

Avec des moyens de fortune, il parvient à créer le cours des nageurs de combat avant que les commandos ne rejoignent St Mandrier. Le choix de ce site par rapport aux autres commandos basés sur Lorient est lié à la possibilité de s'entraîner sans tenir compte des marées.

 

Le 30 mars 1953, les nageurs sont versés au commando Hubert dont Claude Riffaud prend le commandement. Le Commando Hubert version nageur est né.

 

Dès lors, l'histoire est lancée, et elle ne s'arrêtera plus, mais conçu au départ sans aucune stratégie d'emploi, Hubert se voit surtout limité à un rôle terrestre pendant un certain temps, jusqu'à ce que la Marine se rende vraiment compte du formidable outil qu'il représente et l'utilise comme il convient. Avec l'expérience il deviendra rapidement une unité d'élite et sera de tous les conflits.

 

* 1956 : Crise de Suez, Hubert débarque parmi les premiers.

* 1960 et 1961 : Le commando se voit confier la protection rapprochée du général de Gaulle durant le putsch de la guerre d'Algérie.

* 1962 : Il s'installe sur le porte-avions Dixmude.

* 1965 : Hubert déménage et s'installe dans l'anse du Canier sur la presqu'île de St Mandrier. C'est encore sa base actuellement.

* 1968 : Nouvelle intervention à l'Élysée pour protéger le président de la République durant les évènements de mai 1968.

* 1972-1975 : Nombreux exercices à l'île Longue (c'est le début de la Force Océanique Stratégique) et dans le Rhin.

* 1988 : Assaut de la grotte d'Ouvéa en Nouvelle Calédonie tenue par des rebelles indépendantistes ayant pris des gendarmes en otage. La mission fut un succès et c'est une des actions qui incitèrent à créer le Commandement des opérations spéciales en 1992.

* 1991 : Participation au Koweït aux opérations de déminage.

* 1992 : Reconnaissance de plages et de ports à Haïti durant la mission Hortensia.

Création du Commandement des opérations spéciales réunissant notamment les 5 commandos Marine dont Hubert.

* 1995 : Protection des installations de tir de Mururoa contre Greenpeace durant l'opération Nautile.

* 1997 : Mission Alba en Albanie pour récupérer des ressortissants et effectuer des reconnaissances de plages. Mission SFOR en Bosnie.

* 1999 : Mission KFOR en Macédoine et au Kosovo.

* 2000 : Capture d'un chef de guerre en coopération avec l'ECMC, le 13èe RDP et le 54ème régiment de transmission.

* 2001-2002 : Mission en Afghanistan

* 2003 : Exercice "Corsica"

* 2005 : Arraisonnement du ferry "Pascal Paoli"

* 2006 : Opération "Baliste" au Liban

 

Bien entendu, cette liste est très incomplète, les opérations secrètes faisant partie du paysage d'Hubert.

Mais il est à noter qu'en une période où les opérations de maintien du droit international fleurissent, et contrairement à ce qu'on pourrait penser, les commandos d'Hubert participent de plus en plus à maintenir la paix.

 

Le Commando Hubert est placé pour emploi sous l'autorité du COS (Commandement des opérations spéciales) crée en 1992.

 

Hubert est articulé en 2 compagnies :

 

* LA 1ère COMPAGNIE est opérationnelle et a pour vocation d'être déployée. Elle est composée de 50 nageurs et se divise en 5 sections (ou escouades) :

- La section A, cellule de commandement et de contrôle s'occupe du soutien opérationnel de la compagnie

- La section B a pour mission le contre-terrorisme maritime (CTM) et constitue l'équivalent du Groupe de combat en milieu clos (GCMC) de Lorient. Elle offre le pendant naval du GIGN avec qui elle travaille en étroite collaboration.

- La section C se compose des équipages de PSM (Propulseurs sous-marins) et d'équipes de maintenance. Elle a pour mission d'amener à partir d'un bâtiment de surface ou d'un sous-marin les équipes de nageurs de combat devant l'objectif.

- La section D est en charge de la reconnaissance et de l'appui. Ses membres sont des spécialistes en tir et en explosifs qui réalisent de la dérive sous voile et des opérations à la palme. Ils ont pour mission les reconnaissances sous-marines de chenal et de plage et ils s'occupent aussi de l'exploitation des matériels.

- La section E aligne les équipages des embarcations Hurricane (ou ETRACO)

* LA 2ème COMPAGNIE sert d'unité d'appui et travaille comme une base arrière. Composée de 30 personnes, elle est organisée en plusieurs subdivisions :

- Transmissions

- Énergie / propulsion

- Commissariat

- Entretien

- CDN (conduite des navires)

 

De plus, le commando aligne une unité navale, le Poséidon, bâtiment-base pour les nageurs de combat et les propulseurs lors des entraînements (14 marins, 200 tonnes, 40 mètres, 12 n%u0153uds)

 

LE MATERIEL UTILISE PAR LE COMMANDO HUBERT

 

* APPAREILS RESPIRATOIRES

- Actions Nageurs de combat: Oxygers à circuit fermé

- Actions Propulseurs: Oxymixgers ou DC-55

 

 

* PROPULSEURS Sous-marins

 

Vostock NG

Emportent 2 nageurs et 100 kg d'explosifs. Longueur: 6m ; largeur: 1m ; masse: 1 800 kg ; vitesse: 6 nds.

Les PSM peuvent être embarqués sur des bâtiments de surface mais aussi dans des conteneurs "valises" fixées sur le pont d'un sous-marin.

 

Tracteurs sous-marins

 

* EMBARCATIONS Semi-rigides

 

Hurricane : long: 7,33 m ; masse: 2,5 t.; Rayon d'action: 100 Nq ; équipage: 10 commandos + un pilote et un chef de raid ; mer force 5 maxi

 

EF avec moteur de 90 CV : long: 5 m ; rayon d'action: 60 Nq ; vitesse: 20 nds ;Masse: 800 kg ; équipage: 4 commandos + un pilote ; mer force 3 maxi

 

Futura avec moteur de 40 CV : long: 5 m ; Rayon d'action: 60 Nq ; Masse: 350 kg ; Vitesse: 12 nds ; Equipage: 6 commandos + un pilote ; Mer force 3 maxi

 

Kayaks de mer Nautiraid : vitesse: environ 2 nds ; rayon d'action: 10 nautiques.

 

* Bâtiment-BASE

 

A 722 Poséidon : long:40,5 m ; larg: 7,20 m ; déplacement: 200 t. ; vitesse: 13 nds ; équipage: 42 h.

Caisson de décompression et grue hydraulique

 

* ARMES D'INFANTERIE

 

- Revolvers Smith & Wesson

- PA P-226 avec laser ou lampe Surfire

- PM HK MP-5 SD 3 et A 5

- Fusils d'assaut G-3

- Famas

- M-16/M-203

- Fusils à pompe navalisés Remington 870

- Mitrailleuses légères Minimi

- Fusils de précision FR-F2

- MacMillan M-87

- etc...

 

Augustin Hubert, né le 5 mars 1918 à Nantes, était issu d'une famille d'officiers de carrière. Son père, officier d'infanterie, volontaire pour l'aviation, avait été tué en combat aérien au-dessus de Verdun, en 1917; il ne connut pas ce fils qui portait son prénom. En 1939. alors qu'il prépare son entrée à Saint-Cyr, Augustin Hubert est mobilisé dans le 5ème Régiment d'infanterie, à Maisons-Laffitte. Ses quatre frères plus âgés sont déjà dans l'armée ; Augustin Hubert, simple soldat, passe le concours d'admission au peloton d'E.O.R. Reçu en mai, il sera nommé aspirant le 25 août 1940 et immédiatement démobilisé. Durant toute cette première phase de la guerre, il n'aura fait que ses classes. Soucieux de servir la France, Augustin Hubert va s'engager dans les Chantiers de jeunesse. Peu après, toujours volontaire, il est affecté au chantier d'Afrique n°106, en Tunisie.

 

A la fin d'avril 1941, arrivé à Bir-BouRekba, il apprend rapidement à parler arabe. Il est enthousiasmé par son contact avec la population et les hommes de troupe locaux, et suit l'école de cadres des Chantiers de jeunesse. Avec le débarquement américain en Afrique du Nord, les événements s'accélèrent. Nommé chef de groupe. il est employé comme instructeur dans différents centres en Algérie. Accédant au grade supérieur en novembre 1943, il s 'inscrit volontaire pour des missions spéciales. Retrouvant a Alger deux de ses frères qui servent dans l'armée d' Afrique, il embarque à bord d'un cargo, le 25 décembre l943 en direction de l'Angleterre. Une entreprise qui ne se révèle guère concluante après quelques semaines passées à Londres. Arrivé plein d'enthousiasme, pensant être parachuté presque immédiatement en France, il découvre la rigueur des contrôles appliqué a tout nouvel arrivant, surtout en cette phase finale de la guerre. Cependant. après un séjour dans le camp des forces terrestres de Camberley, il se porte volontaire pour un commando. Il y est envoyé en mars 1944, avec le grade de sous-lieutenant. Rapidement affecté à une "troop" de 60 hommes sous les ordres du lieutenant Amaury, il rejoint à la fin de mars le camp de Werexhan, au pays de Galles. Le groupe est déjà sur-entrainé, et le premier cross, de 7 miles, est pour le jeune Hubert difficile à terminer ! Mais il s'accroche et, plus tard, fait partie des élus transférés à Creen Park, dans le Sussex. Immédiatement, il participe avec la " troop " d'Amaury à l'exercice de répétition de l'opération Overlord, sur les côtes d'Écosse, à Nairn. Ses dernières journées avant le Jour J se passent à étudier les cartes et photos de ce coin de l'Hexagone où il devra débarquer à la tête d'une sous-section parmi les premiers Français combattants.

 

Il participe à l'assaut contre le casino où semble s'être concentrée toute la résistance ennemie. Soudain, alors qu'il arrose méthodiquement la défense adverse de sa mitrailleuse, Hubert reçoit une balle en pleine tête, tirée par un " sniper " posté en embuscade sur les hauteurs du casino. Non loin de là, le capitaine-médecin Lion est abattu alors qu'il tente de faire une piqûre à un blessé vers lequel il avait rampé. Atteint mortellement à la tête, son corps ne sera retrouvé dans les dunes de Riva-Bella qu'après la reddition allemande, obtenue en quelques heures malgré la violence des combats.

 

Le lieutenant Augustin Hubert a été cité à l'ordre de l'armée de mer et fait chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume.

 

 

"Le métier le plus implacable que l'armée puisse vous offrir..."

 

Comme dans toute élite, il y a peu d'élus au royaume des nageurs de combat. Outre l'aspect physique, la qualité essentielle requise est la maîtrise de soi doublée d'une volonté farouche.

Tests médicaux poussés à l'extrême, examens physiques hors-normes, mise à l'épreuve constante, évaluation permanente, le parcours est long jusqu'au certificat de nageur de combat...

 

Le candidat désirant devenir nageur de combat doit tout d'abord être officier (Ecole Navale ou admissions parallèles) ou officier-marinier (Ecole de Maistrance, l'équivalent de sous-officier dans l'armée de terre) de nationalité française engagé volontaire dans la Marine nationale. Il y a au total deux séances de recrutement par an avec à chaque fois à peu prêt 16 candidats. Tous ses hommes sont sélectionnés sur dossier et seront jugés sur le physique et le mental. Ils devront passer de nombreux tests dans l'eau mais aussi sur la terre ferme notamment avec des épreuves de localisation, d'endurance avec charge sur le dos. Ils cherchent des hommes « rustiques » capables de gérer leurs capacités physiques.

 

Il doit également être qualifié fusilier marin (certaines exceptions sont faites pour les mécaniciens, médecins et infirmiers) et pour cela réussir le stage de formation d'une durée de cinq mois à l'école des fusiliers-marins de Lorient.

 

Ceci fait, il devra suivre une période de douze jours de tests au cours desquels il sera jugé sur ses qualités physiques et psychologiques. Viennent ensuite le Cours commando élémentaire (7 semaines), le passage du brevet de parachutisme (2 semaines à l'ETAP de Pau), puis le stage de perfectionnement commando (10 semaines).

 

Enfin, the last but not the least, le béret vert confirmé peut poser sa candidature pour la formation de nageur de combat pour peu qu'il ait servi pendant au moins quatre années dans la Marine Nationale, qu'il soit âgé d'au moins 21 ans et de 28 ans au plus et qu'il soit détenteur du brevet de plongeur de bord (5 semaines).

 

A l'issue d'une sélection des candidatures et de la présélection de 2 semaines au sein de l'école de plongée de Saint Mandrier, vient pour les rares élus (entre 5 et 10 par an...) le célèbre "cours nageur" qui passe pour être la sélection la plus exigeante de l'armée française... et de nombreuses autres.

 

LE COURS DE NAGEUR DE COMBAT (CNC) :

 

Formation mythique de l'armée française, parmi les plus dures et les plus exigeantes, le Cours de Nageur de Combat (CNC) a assuré jusqu'à ce jour la formation et l'entraînement de la totalité des nageurs de combat français. Le Cours fonctionne sous la responsabilité d'un lieutenant de vaisseau assisté de dix officiers et sous-officiers instructeurs. Le CNC dure 27 semaines réparties en trois phases principales:

 

Initiation à la plongée oxygène (11 semaines)

Les quatre premières semaines sont consacrées aux techniques de bases spécifiques de la plongée à l'oxygène pur, une semaine pour la démolition terrestre, trois semaines pour l'emploi tactique de l'appareil (changement de milieu, techniques d'immersion discrètes, travail sur les différents caps et bases du travail en binôme), et trois semaines de navigation sous-marine.

 

Apprentissage de la préparation d'une attaque NC (11 semaines)

4 modules:

- Six premières semaines sont consacrées à l'acquisition des techniques nécessaires à une attaque NC (approche sous-marine, pose d'une charge explosive et exfiltration)

- Permis bateau haute mer et formation au DC-55 avec un mélange à 60% d'oxygène.

- S'ensuivent deux grands exercices d'une semaine chacun mettant en pratique les acquisitions des six semaines précédentes, un à Toulon et l'autre autour de Porquerolles.

- Les trois dernières semaines sont quand à elles utilisées pour un exercice de synthèse dans l'Atlantique (marées).

 

Apprentissage spécifique aux NC (5 semaines)

Cette phase est divisée en 7 modules: démolition sous-marine, parachutage à la mer en ouverture automatique (charge et gaine EL 20), opération NEDEX, travaux sous-marins (levage de charge avec ballon, photographie, vidéo, méthodes de recherches) et déblaiement d'un chenal d'assaut, plongées profondes à l'air (-60 mètres) et plongées avec l'Oxymixgers (mélange 60% d'oxygène).

Le cours se termine par une série d'examens.

 

Ecole riche d'enseignements, mais aussi école de volonté, accumulation de fatigues et de souffrances, le CNC est aussi une école de confrontation avec soi-même, et avec les autres: Seuls 5 à 10 % des candidats initiaux recevront finalement leur certificat de nageur de combat.

 

D'après le Premier-Maître Michel Thil, Le CNC forme « des combattant d%u2019exception aux techniques commando, au sens noble du terme, capables de s%u2019adapter aux milieux aquatiques, terrestres et aériens et maîtrisant totalement leur environnement ».

 

A la formation de base viendront ensuite s'ajouter des qualifications supplémentaires: escalade, renseignement, pilotage de propulseurs sous-marins, maintenance des moteurs hors-bord, photographie, tireur d'élite, opérations maritimes, opérations aériennes (reconnaissance et balisage de landing ou dropping zone), agent d'exploitation, etc...

 

 

A l'issue du cours nageur et après l'obtention de la qualification de chuteur opérationnel, la poignée de nageurs brevetés rejoint Hubert.

Au long de sa carrière, le béret vert pourra faire acte de candidature pour le stage de chef d'équipe commando qui le consacrera en tant qu'officier-marinier. Il pourra ensuite prétendre successivement aux stages de chef d'escouade commando et de chef de mission commando.

Parallèlement lui seront ouverts divers stages, notamment celui de tireur d'élite, de chef-largueur, d'instructeur de corps à corps, de spécialiste des "trasoum" (travaux sous-marins), etc... Certains membres d'Hubert sont brevetés SOTGH (Sauteur Opérationnel Très Grande Hauteur) spécialistes de la dérive sous voile.

L'officier quant à lui restera moins longtemps en affectation au Commando Hubert (en général 2 fois 2 ans), et sera appelé à des fonctions différentes tout au long de sa carrière, notamment le commandement à la mer de bâtiments de surface, et le concours du Collège Interarmées de Défense (CID) qui lui ouvrira les portes des états-major.

 

Les élus sont rares: A peine une quarantaine de nageurs servent aujourd'hui au Commando Hubert.

Tous sont officiers ou officiers-mariniers (70 % sont maîtres ou premier-maîtres).

La moyenne d'âge est de 30 ans.

 

 

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Invité §sha101ar

 

Même les militaires ont de l'humour ! ;)

 

 

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Invité §sha101ar

Les méthodes de recrutement il y a trois siècles... et maintenant !!!

 

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Deux styles, deux époques ! :p

 

 

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Invité §sha101ar

 

"Le Bagad de Lann-Bihoué : "

 

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"Tu la voyais pas comme ça frérot

Doucement ta vie t'as mis K.-O.

T'avais huit ans quand tu t'voyais

Et ce rêve-là on l'a tous fait

Dentelle première et premier chapeau

C'est pas toi qui y es

C'est pas toi qu'es beau

Tambour binaire et premier sabot

C'est pas toi qui y es

C'est pas toi qu'es beau

Dansant Quimper ou Landemau

C'est pas toi qui y es

C'est pas toi qu'es beau

Soufflant tonnerre dans du roseau

C'est pas toi qui y es

Dans le Bagad de Lann Bihouë..."

 

Alain Souchon

 

Tout le monde a déjà entendu parler du Bagad de Lann-Bihoué, porte-drapeau musical emblématique de la Marine, de l'Aéronavale et de la Bretagne, et qui bénéficie d'un énorme capital de sympathie.

 

Le Bagad est né en août 1952 sur la base aéronautique navale de Lann-Bihoué près de Lorient. A ses débuts, il était composé de quelques bénévoles mais au cours des années, le groupe s’agrandit pour ressembler aux Pipes Band écossais. Il fut officialisé par décision ministerielle le 11 septembre 1956.

Les instruments joués sont la cornemuse écossaise, la bombarde (ancêtre du hautbois) qui est typiquement bretonne, et enfin l’ensemble batterie percussion pour le rythme.

Fort de 35 sonneurs, le Bagad peut évoluer lors d’aubades, de défilés et concerts. Ils participent à des prestations très diversifiées, parades, carnavals, fêtes nautiques et folkloriques, réceptions officielles ou privées. Il a été reçu par le Président de la République et a participé au défilé du 14 juillet 1999 sur les Champs Elysées. Le costume est celui de la Marine française en tenue de cérémonie. L'année 2001 est un tournant dans la vie du bagad : en effet, la fin de la conscription et l'arrivée des femmes au sein de la formation nécessitent une réorganisation interne, désormais le tricorne se mêle aux pompons rouges, le Bagad évolue. Ce sont dorénavant des engagés titulaires de contrats d'un an renouvelables 3 fois. L'uniforme de matelot ou quartier-maître étant la raison d'être du Bagad, les sonneurs ne peuvent donc rester plus de 4 ans dans la formation.

 

Riche d'une multitudes d'anecdotes et avec parfois une existence mouvementée qui faillit cesser en 1969, la dissolution du Bagad étant ordonnée par le Ministre d'Etat, chargé de la Défense Nationale, mais la popularité de la formation de la Marine était telle que les élus et la presse obtinrent par leurs interventions que cette décision fut rapportée. Aujourd'hui, le Bagad poursuit sa mission à double vocation : montrer la Marine nationale, par l'uniforme et la discipline de la formation en France comme à l'étranger, souvent loin de la mer; et témoigner de la richesse du patrimoine culturel celtique, en interprétant avec talent un répertoire de qualité.

 

 

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En concert au Stade de France pour la Nuit Celtique :

 

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Invité §sha101ar

 

Un petit message, juste pour dire que je suis collectionneur d'insignes militaires en métal (brevets, insignes d'unités, insignes de bérets...), aussi bien Marine qu'armée de terre, paras, armée de l'air, commandos, légion, etc...

Si parmi vous il y en a qui en ont et qui ne savent qu'en faire, merci de me faire savoir lesquels, je serais eventuellement interessé pour vous en débarrasser (contre quelques piécettes, ça va de soi... :p )

Merci d'avance et fin du HS. :fleur: :fleur: :fleur:

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Invité §sha101ar

 

Robert Surcouf

 

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Le "Roi des Corsaires"... Né dans le petit village de Binic, près de Saint-Malo, il est le fils de Charles-Ange Surcouf, sieur de Boisgris et Rose-Julienne Truchot. Il est notamment le descendant de Duguay-Trouin par sa mère. Ses parents, commerçants, le destinaient à la prêtrise, mais il s'engage dès 15 ans comme volontaire sur l'Aurore en partance vers les Indes. À vingt ans, il est déjà capitaine de La Créole qui fait le trafic d'esclaves. Pour certains, Surcouf est né à Saint-Malo, rue du Pélicot ou rue de la Bertaudière. Ce serait en 1787 qu'il embarque comme apprenti navigant (futur officier) sur le Héron qui part au cabotage.

 

Nommé capitaine à l'âge de vingt ans, il commanda successivement les corsaires la Clarisse, la Confiance et le Revenant. Surcouf naviguait encore dans la marine marchande, lorsqu'il se fit aimer d'une jeune personne dont il voulut obtenir la main. Il alla tenter la fortune en Inde en 1796. Un mauvais petit bâtiment le porta jusqu'à l'Île de France. La course enrichissait dans ces parages ceux qui s'y livraient avec résolution. Surcouf le fit.

 

Quelques jeunes gens de l'île de France armèrent un petit corsaire pour Surcouf, qui fit voile pour les côtes de l'Inde, avec un équipage de Lascars (marins indiens). À l'embouchure du Bengale, où il se dirigea d'abord, il rencontra un petit convoi escorté par un bateau-pilote, armé en guerre ; il aborda le bateau-pilote et le prit ; il s'empara ensuite des bâtiments marchands anglais, se débarrassa de ses prises, de son propre navire, et passa sur le schooner avec dix-neuf hommes seulement.

 

Mais Robert Surcouf, le plus célèbre des armateurs malouins, entre dans la légende à vingt-trois ans, en 1796 quand, avec un équipage de 190 hommes, il prend à l'abordage un grand vaisseau britannique, trois fois plus important et plus armé que le sien.

 

Ce premier succès enhardit Surcouf, qui va tenir la mer, courant après tous les bâtiments qu'il apercevra, en corsaire non autorisé, car il est parti de l'île de France sans ces lettres-patentes, qu'on appelle lettres de marque, qui donnaient au vol sur mer une légalité officielle.

 

Peu après, avec son bateau, n'ayant que deux canons, Robert Surcouf met le cap sur un gros trois-mâts : c'était un vaisseau de la compagnie des Indes, monté par 150 Européens et armé de 26 canons de 12 ; il se nommait le Triton. Il dut son succès à ce stratagème. En effet, comment prêter le flanc à un si fort ennemi ? Car le bateau-pilote avait deux canons seulement. Surcouf fait cacher tout son équipage ; l'idée lui était venue de se faire passer un instant pour un des pilotes du Gange. « Je cours sur ce gros Anglais, dit-il à ses gens, je l'accoste : à un signal que je vous ferai, vous reparaîtrez sur le pont ; nous ferons une décharge de mousqueterie pour effrayer l'équipage, nous sauterons à bord et nous prendrons le bâtiment. » Les choses se passèrent comme il l'avait dit. Le combat qui s'engage sur le pont du Triton est terrible ; le capitaine anglais et dix de ses hommes sont tués, cinquante autres sont blessés, et Surcouf reste maître du vaisseau, n'ayant eu que deux blessés et un mort parmi les siens. Il fait signer un cartel d'échange à ses prisonniers, les envoie à Madras sur son petit schooner qu'il dépouille de toutes ses armes et mène son importante capture à l'île de France.

 

Il remet à la mer le plus tôt qu'il peut, pour profiter de la chance qui paraît lui sourire, et cette fois c'est avec un corsaire un peu plus grand. Chassé par trois vaisseaux de la Compagnie, il parvient au moyen d'une manœuvre habile à les isoler ; puis, les attaquant séparément, il en enlève deux, et contraint le troisième à prendre la fuite.

 

En 1799 la frégate la Preneuse, commandée par l'intrépide Lhermite, venait de se perdre à l'île de France. L'équipage attendait une occasion de retour ou d'embarquement. Le bruit se répand que la Confiance va faire la course.

 

Deux mois s'étaient passés ; six bâtiments avaient été pris et dirigés sur la colonie. En 1800 a lieu la prise du "Kent" :

 

Imaginant les cales du navire anglais remplies de riz, de bois précieux, de soie et d’épices, Surcouf a les yeux qui brillent de joie ; malgré la taille et la puissance du vaisseau, il ordonne :

« Cap sur l’Anglais ! faites forcer la voile ! les hommes à leurs postes de combat ! »

Les hommes n'ont d'ailleurs pas le choix, le bateau anglais a reconnu le bateau de Surcouf et fonce vers lui pour l'écraser.

Tirant sa longue vue de son épais ceinturon, Surcouf déchiffre le nom du bateau. C’est le Kent un énorme vaisseau de la Compagnie des Indes armé pour la guerre.

Les hommes de Surcouf courent s'armer pour l'abordage, chacun glisse dans sa ceinture une hache, un sabre et un poignard avant de saisir des lances, des pistolets ou des gourdins.

Certains tiennent même un couteau entre les dents. Ainsi fortement armés, ils sont terrifiants...Au même moment un coup de canon part de l'avant du Kent, c'est le coup de semonce.

L’énorme navire de commerce anglais n’intimide pas les hommes de Surcouf. Ceux-ci ont une confiance aveugle dans leur capitaine ; ils le connaissent et admirent son courage et son intelligence à toute épreuve.La petite Confiance s'élance alors vers l'énorme Kent, celui ci, sûr de sa puissance, fonce vers le petit navire dans l'espoir de le couler... mais la manoeuvre n'a pas fonctionné : au lieu d'entendre un craquement sinistre et de voir les débris du bateau joncher la mer, les Anglais ont la stupéfaction de voir les ennemis monter à bord en hurlant : "à l'abordage !!"

Le premier à prendre pied sur le vaisseau est un Noir nommé Bambou. Armé simplement d'une hache et d'un pistolet il s'est jeté du haut du grand mat au beau milieu des Anglais qui saisis de frayeur le laissent se frayer un sanglant passage à travers les matelots.

Les Anglais sont affolés, Robert Surcouf se jette à son tour dans la mêlée.

La bataille fait rage: on entend les détonations des canons, des pistolets, les cliquetis des sabres et des épées, le coup sourd des haches, et les cris des combattants .

C'est une pagaille indescriptible, mais notre héros continue à donner des ordres tout en bataillant "tirez les grenades ! donnez du canon!". Soudain, le capitaine anglais s'effondre touché par une grenade.

Il ne verra pas son pavillon tomber aux mains des Français...

 

Surcouf, lui, a tout vu "le capitaine anglais est tué! le navire est à nous ! pas de quartier!"

Les Anglais fuient sous le pont poursuivis par les Français qui s'empressent de fermer les panneaux sur eux.

Mais le Second anglais, voyant la bataille perdue tente le tout pour le tout, il se précipite vers Surcouf dans l'espoir de le tuer; heureusement, Bambou est là et d'un coup de lance, transperce l'Anglais.

"le Kent est à nous ! Vive la France ! Vive la Nation !"

Bambou est acclamé par les corsaires français, et sera plus tard porté en triomphe pour son courage.

Le lendemain, les deux bateaux mettent cap sur Ceylan, le débarquement des corsaires est un triomphe pour la population française surtout quand, en déchargeant le Kent, on y découvre un véritable trésor : de l'or et de l'argent en barre, des pierres précieuses magnifiques....

L’audace et la férocité de Surcouf n’hésitant pas à attaquer un tel bateau est connue de tous.

Sa renommée va s’étendre des mers aux océans jusqu'en Angleterre et fera trembler de peur les marins anglais.

Désormais, quand les Anglais verront apparaître les voiles du Corsaire Malouin, nombreux seront ceux qui se rendront sans même livrer bataille…La couronne d'Angleterre, furieuse et déconfite, met la tête de Surcouf à plus de 5 millions de francs...

"Ils me prisent bien haut mais ils ne m'ont pas encore..." dira Surcouf en apprenant la nouvelle.

La fortune de Surcouf commençait à grandir. Après plusieurs courses aventureuses, Robert Surcouf fut sur le point d'être dépouillé du fruit de ses dangers parce qu'il avait écumé la mer sans lettres de marque. Il avait armé en course sans autorisation à sa première croisière ; aussi quand il avait attéri avec le Triton, on avait confisqué sa prise.

 

Cependant les autorités de l'ile de France consultèrent le Directoire qui, voulant récompenser la bravoure du jeune corsaire, proposa au Corps législatif de lui décerner, à titre de don national, la valeur de ses prises qu'on avait vendues au profit de la colonie ; il reçut 700.000 francs.

 

En 1801, il se retire à Saint-Malo, se marie et profite de sa fortune. Surcouf, riche et considéré, ne resta pas longtemps oisif.

 

Surcouf est considéré comme l'un des meilleurs marins que la France ait jamais eus. Redoutable, intenable sur tous les bords, c'est grâce à lui que de nombreux vaisseaux britanniques furent détournés en faveur de la Monarchie, de la République, du Directoire, du Consulat et de l'Empire. Il réussit en seulement cinq années à attaquer une cinquantaine de navires britanniques et portugais alors alliés.

 

Par la suite, d'autres corsaires prendront la mer sous son service. Robert Surcouf est célèbre pour ses activités de corsaire et pour sa conception de la guerre sur mer contre la Grande-Bretagne, plus orientée vers la guerre d'usure que l'affrontement d'escadres. Pour lui, il est plus efficace de saper l'économie de l'adversaire que de détruire ses navires armés. Il finança lui-même l'armement de nombreux navires de guerre légers : l'Auguste, la Dorade, la Biscayenne, l'Edouard, l'Espadon, le Ville-de-Caen, l'Adolphe et le Renard.

 

Le nom de l'intrépide corsaire était devenu la terreur du commerce anglais dans les parages de l'Inde, et le gouvernement anglais avait cru devoir renforcer de plusieurs frégates sa station dans ces mers ; mais, en 1813, Surcouf fut chargé de conduire en France le Charles, vieille frégate, qu'il avait achetée au gouvernement et armée en flûte. Elle portait un très-riche chargement. Il échappa par son sang-froid et l'habileté de ses manœuvres aux croisières anglaises et manqua de se perdre en entrant à Saint-Malo ; mais son frère, excellent marin et son second, sauva le navire.

 

Le frère du capitaine Surcouf, Nicolas Surcouf, intrépide marin comme lui, fut son second pendant près de 15 ans, et contribua à ses succès.

 

Sa flotte prit La Havane, seule fois où cette ville tomba.

 

Napoléon se déplacera en personne en 1803 pour le convaincre d'accepter une commission de capitaine (de vaisseau) et le commandement d'une escadre, que Surcouf refusera; on doit reconnaître qu'il n'avait pas tellement le sens de la discipline. Plaidant pour l'attaque des lignes de communication, peut-être a-t-il a contrario su convaincre son interlocuteur, puisque deux ans plus tard Napoléon instaurera un blocus économique contre la Grande-Bretagne; mais, après Trafalgar, il ne pouvait plus rien faire d'autre. Cependant, n'en déplaise à Surcouf, l'histoire de la guerre sur mer montre que la course et le blocus ne l'ont jamais emporté contre les escadres dominantes; la guérilla, ça n'est bon que sur terre.

 

L'Empire abattu, Surcouf accomplit un dernier exploit. Saint-Malo étant occupé par les Prussiens, notre héros se prit de querelle avec eux et défia en duel tous les officiers du régiment concerné. Les Prussiens, se considérant comme experts au sabre, relevèrent l'offre très imprudemment: Surcouf étripa les 15 premiers à la suite mais laissa aller le dernier (qui était le plus jeune et devait probablement être quelque peu démoralisé par le spectacle auquel il avait assisté) pour qu'il puisse témoigner que tout s'était passé dans les règles. Après avoir disparu quelque temps, Surcouf revint tranquillement chez lui passer entre les siens le reste de son âge, aussi heureux qu'Ulysse.

 

Surcouf consacra la dernière partie de sa vie à des spéculations commerciales, qui furent pour lui une nouvelle source de richesses. On croit qu'il laissa en mourant plus de 3 millions de fortune.

 

Surcouf mourut d'un cancer le 8 juillet 1827 dans une maison de campagne qu'il possédait près de Saint-Servan, et fut inhumé à Saint-Malo.

 

Il est également considéré comme l'inventeur d'une ruse de nuit (que l'on peut retrouver dans les aventures de Barbe-Rouge en bande dessinée ou dans le film Master and Commander, où les Anglais racontent comment ils auraient bien voulu en finir avec Surcouf) qui consiste à faire un petit radeau où on accroche des lanternes de manière à faire croire à ses poursuivants que le navire se situe à un autre endroit.

 

Après la paix avec la Grande-Bretagne et alors qu'il participait a un dîner en présence de ses anciens ennemis britanniques, l'un d'eux lui dit : « Enfin, Monsieur, avouez que vous, Français, vous battiez pour l'argent tandis que nous, Anglais, nous battions pour l'honneur… » Surcouf lui répondit d'un ton calme : « Certes, Monsieur, mais chacun se bat pour acquérir ce qu'il n'a pas. » Surcouf, n'était pas seulement valeureux marin, il avait aussi le sens de la répartie...

 

 

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Prise du "Kent" par la "Confiance".

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Invité §sha101ar

 

Qu'est ce qu'un corsaire ?

 

A l'époque de Surcouf, le métier de corsaire existe déjà depuis plusieurs siècles en Europe. Mais au début de leur histoire, les corsaires sont très semblables aux pirates. Ce n'est qu'avec le temps que, petit à petit, ils accepteront de se soumettre aux règles très strictes édictées par le roi. Leur mode de combat sur les mers prendra alors le nom de "guerre de course". Il est bientôt admis des marins que le roi est seul habilité à nommer des corsaires.

Ceux-ci, grâce à l'autorisation du souverain, ont le droit d’attaquer tout navire ennemi pour le compte du roi et de celui qui arme le navire.

Monsieur de Vauban, ministre de Louis XIV, édicte les règles. Il encourage fortement cette forme de brigandage qui harcèle l’ennemi et rend le commerce maritime peu sûr.

L’Etat va payer l'armement des bateaux et payer les corsaires en les autorisant officiellement à prendre une part du butin de leurs prises de guerre.

Les corsaires sont ravis de ces règles qui leur permettent de piller sans craindre de se faire punir par la loi.

Cette forme de piratage porte bientôt ses fruits, l’Angleterre et ses alliés n’osent plus envoyer leurs bateaux commerciaux seuls sur les mers.

Afin de tenir tête aux corsaires, leurs bateaux sont désormais fortement armés et ne circulent plus seuls.

Gare au capitaine qui s'est fait battre !

Un capitaine battu par un corsaire et ayant perdu le navire a de fortes chances d’être pendu haut et court lors de son retour en Angleterre !

 

 

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Invité §sha101ar

 

Une célèbre chanson de marin évoque la prise du Kent par la Confiance : "Le 31 du mois d'aout"

 

Le 31 du mois d'août (bis)

Nous vîm's venir sous l'vent à nous (bis)

Une frégate d'Angleterre

Qui fendait l'air et puis les flots

C'était pour aller à Bordeaux.

 

Refrain :

Buvons un coup, buvons en deux

A la santé des amoureux (bis)

A la santé du Roi de France,

Et m... pour le Roi d'Angleterre,

Qui nous a déclaré la guerre.

 

Le commandant du bâtiment

Fit appeler son lieutenant

- Lieutenant, te sens-tu capable

Dis-moi, te sens-tu assez fort

Pour prendre l'Anglais de plein bord?

 

Le lieutenant, fier z'et hardi

Lui répondit : - Capitain', oui

"Faites branl'bas dans l'équipage

Je vas z'hisser not' pavillon

Qui rest'ra haut, nous le jurons.

Le maître donne un coup d'sifflet

Pour fair'monter les deux bordées

Tout est paré pour l'abordage

Hardis gabiers, fiers matelots,

Brav's canonniers, mousses petiots.

 

Vir'lof pour lof, en arrivant

Je l'abordions par son avant

A coups de haches et de grenades,

De pieux, de sabr'z et mousquetons,

En trois cinq sec je l'arrimions.

 

Que dira-t-on du grand raffiot

A Brest, à Londres et à Bordeaux

Qu'a laissé prend'r son équipage

Par un corsair' de dix canons

Lui qu'en avait trente et si bons ?

 

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Invité §Kem686wW

La version que j'avais de cette chanson était celle là:

 

Le trente et un du mois d'août

Nous aperçûm' sous l'vent à nous

Une frégate d'Angleterre

Qui fendait la mer et les flots

C'était pour aller à Bordeaux !

Le Capitaine au même instant

Fit appeler son Lieutenant

« Lieutenant, te sens-tu l'courage

Dis-moi te sens-tu assez fort

Pour prendre l'Anglais à ton bord ! »

 

Refrain

Buvons un coup, buvons en deux )

A la santé des amoureux) (bis)

A la santé du Roi de France,

Et m... pour le Roi d'Angleterre,

Qui nous a déclaré la guerre.

 

Le Lieutenant fier et hardi

Lui répondit : « Capitaine oui

Faites monter tout l'équipage

Hardis gabiers, gais matelots

Faites monter tout le monde en haut ! »

 

Le Maître donne un coup de sifflet

« En haut larguez les perroquets,

Largue les ris et vent arrière,

Laisse porter jusqu'à son bord,

Pour voir qui sera le plus fort ! »

 

Vire lof pour lof en arrivant

Nous l'avons pris par son avant,

À coup de haches d'abordage,

De piques et de mousquetons,

Nous l'avons mis à la raison !

 

Que dira-t-on de lui tantôt

En Angleterre et à Bordeaux ?

D'avoir si bien paré l'outrage

Par un vaisseau de six canons

Lui qu'en avait trente et si bons !

 

Buvons un coup, buvons en deux

à la santé des amoureux

À la santé du Roi de France

À qui nous devons le succès

D'être vainqueurs sur les Anglais.

 

Buvons un coup, buvons en deux

À la santé des amoureux

À la santé du Roi de France

Et merde pour celui d'Angleterre

Qui nous a déclaré la guerre !

 

 

 

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Invité §sha101ar

 

Il y a quelques variantes, c'est sûr, c'est une chanson ancienne et qui plus est qui s'apprend généralement par la tradition, en écoutant d'autres la chanter...

 

Mais le "buvons un coup, buvons en deux" est commun à toutes les versions !!

 

:lol:

 

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Invité §sha101ar

 

Quelques jolies photos par temps de mer :) :

 

 

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Invité §sha101ar

Le B.E.M "MONGE" (Bâtiment d'Essais et de Mesures) :

 

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Mis sur cale le 26 mars 1990, lancé le 6 octobre 1990 aux Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire, le Bâtiment d'Essais et de Mesures (BEM) Monge est en service dans la Marine nationale depuis le 4 novembre 1992. Unique bâtiment de ce type, long de 225 m, il a pris la succession du BEM Henri Poincaré qui depuis 1968, avait participé à plus de 150 tirs de missiles balistiques.

 

Basé à Brest, ces missions principales sont : la trajectographie des missiles balistiques ou tactiques, la poursuite de satellites et la mise en oeuvre ou la poursuite de cibles aériennes pour l'entraînement des forces. Son système de mesures, articulé autour de radars de poursuite et d'analyse ainsi qu'un ensemble de calculateurs performants, comprend également un système complet de télémesures, un module d'analyse météorologique, un système de poursuite optique et des équipements de télécommunications. Le Monge apporte son soutien à la Direction des Centres d'Essais (DCE) entité de la Délégation générale pour l'armement (DGA).

 

Les tirs d’essai des missiles balistiques sont effectués depuis un sous-marin ou le Centre d’essais des Landes. Avant chaque tir, le bâtiment se positionne dans une zone « réceptacle » où retomberont les têtes après quinze à vingt minutes de vol. Deux zones ont été définies pour cela : l’une à 3000 km des côtes françaises, au large des Etats-Unis; l’autre à 6000 km, devant le Brésil (dans ce cas, le missile est tiré par un sous-marin positionné au sud de la pointe Bretagne).

 

Ne remplissant chaque année que quelques missions militaires, le Monge assure désormais également le recueil et l'exploitation des paramètres de tir d'Ariane 5. Il prend ainsi la relève des Américains qui suivaient les tirs pour le compte d'Arianespace grâce à un navire de mesures ou depuis leur station implantée au Cap Vert.

 

 

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Le batiment dispose de deux radars Armor. Chaque antenne parabolique (10 mètre de diamètre formant un lobe de 0.35° et pesant 47 tonnes) peut suivre trois objets simultanément.

 

Ces radars de 5 GHz de puissance ont été conçus par Thomson-CSF pour le Monge qui possède les 2 seuls exemplaires au monde. Ils fonctionnent en bande C (5400 à 5700 Hz).

 

Le spectre utile maximal est de 150 MHz et leur moyenne est de 20 kW (puissance crête maximale 1 Mw) en bilan de liaison permettant une portée théorique de 6000 km sur une SER (surface équivalente radar) de 1 m2. Ce qui les rend capables de suivre une pièce de 2 Euros à 500 km.

 

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Invité §sha101ar

 

Snif, peu de réactions au topic... :cry:

 

 

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Invité §bec211lC
La marine francaise utilise des fusils suisses (SIG 550) ?

 

Possible vu que SIG est également fournisseur de la PN :oui:

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Invité §sha101ar

En armes de poing, les plus couramment utilisées par les commandos-marine sont le Sig Sauer P-226, le Glock 17 ou le HK USP en milieu aquatique, le SP 2022 correspond à la nouvelle dotation standard de la police et de la gendarmerie.

En pistolet mitrailleur c'est surtout le HK MP-5 SD-3, et en fusil d'assaut le HK G-3 ou les Sig Sauer 551 ou 552.

 

Mais en règle générale, en ce qui concerne les armes légères, la mission dicte le choix et celui-ci est pratiquement illimité pour les commandos-marine, la palette est large et balaie tous les types d'armes en service dans les unités spéciales du monde. Si certaines sont spécifiques aux nageurs de combat, comme le pistolet sous-marin P-11, les autres sont généralement des armes assez répandues.

 

Pour avoir visité la base d'Hubert à Saint-Mandrier et vu leur armurerie, on y trouve de tout... j'avais même vu un AK-47 sur une étagère...

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Invité §sha101ar

 

Le dernier combat du Scharnhorst : le 26 décembre 1943

 

Jusqu'au lancement du Tipitz et du Bismarck, le Scharnhorst et son homologue le Gneisenau étaient les deux plus grandes unités de la marine allemande. Au début, la construction du Scharnhorst était planifiée pour un cuirassé de poche mais en 1933, la faiblesse de ce type de navire était si évidente que Hitler donna la permission à la Kriegsmarine de grossir la conception à 26,000 tonnes en réponse au navire français Dunkerque. On espérait le munir de trois tourelles de 380 mm. Mais pour sauver du temps, on opta pour trois tourelles de 280 mm ce qui porta le navire à 32,000 tonnes. Pour la durée de son existence, le Scharnhorst opéra avec son vaisseau sœur, le Gneisenau. Ces deux navires avaient été nommés d'après deux autres navires qui participèrent à la bataille du Jutland durant la guerre de 14-18. Ils gagnèrent l'Atlantique Nord en 1940-41 et coulèrent le porte avion HMS Glorious. Durant la bataille, le Scharnhorst fut atteint par une torpille du HMS Acasta et il rallia Brest pour réparation. Les Anglais tentant des attaques répétées pour les détruire, Hitler trouva qu'ils étaient trop exposés et ordonna l'opération Cerberus consistant à ramener le Scharnhorst, le Gneisenau et le Prinz Eugen par la Manche en plein jour en février 1942, et rallier Wilhemshaven. Ce fut une réussite qui prit les Anglais à contre pied et si les deux premiers navires n'avaient pas touché des mines devant la côte hollandaise le succès eut été total. En mars 1943, le Scharnhorst fut envoyé en Norvège où il participa au raid de Spitsbergen en septembre. Mais autant sa carrière en opérant avec son sistership fut couronnée de succès, autant seul sa chance l'abandonna...

 

Fin décembre, la Kriegsmarine décide de lancer l'opération "Ostfront" pour intercepter le convoi JW55B, repéré 3 jours plus tôt par la Luftwaffe. Il s'agissait de 19 cargos, escortés par 8 destroyers. Dans les parages se trouvait également le convoi descendant RA55A, composé de 22 cargos et 8 destroyers.

 

Le cuirassé Tirpitz gît dans l'Altafjord depuis septembre, grièvement touché et le Scharnhorst mouille non loin, protégé par ses filets pare-torpilles. C'est une unité considérée comme très dangereuse, avec une artllerie plus faible que celle du Tirpitz (9 pièces de 280 mm) mais bien protégé et très rapide, 32 noeuds, une vitesse supérieure aux cuirassés britanniques.

 

Le 25 décembre, le Scharnhorst quitte l'Altafjord, accompagné de 5 torpilleurs. Il ne le sait pas encore mais son destin est déjà scellé... De sa passerelle de commandement, le contre-amiral Bey est saisi par la sensation de puissance du navire et l'enthousiasme des 1900 hommes de l'équipage. Mais la résistance norvégienne, toujours très active, a remarqué son départ et envoie à l'amirauté britannique le message "La grand-mère vient de prendre ses vacances de Noêl"...

 

En retrait du convoi se tiennent prêts les croiseurs de l'amiral Burnett, les Norfolk, Belfast et Sheffield. Plus loin, à distance de sécurité, on trouve sous le commandement de l'amiral Fraser le flambant neuf et très puissant cuirassé Duke Of York, accompagné du croiseur Jamaica et de 5 destroyers.

 

Les jours suivants, le mauvais temps et le peu d'assistance de la Luftwaffe empêchent Bey de trouver le convoi et il décide de se séparer de ses torpilleurs pour élargir la zone de recherche. En réalité Fraser a fait disperser le convoi, bien loin de la zone prévue.

 

Le 26, à 9 heures, le Scharnhorst désormais seul rencontre l'escadre de Burnett, les deux camps ouvrent le feu. Peu de dégats sauf un, mais de taille : un obus anglais, avec une précision diabolique, détruit l'antenne radar du Scharnhorst qui ne peut désormais régler ses coups que sur ceux de départ de ses assaillants. Il utilise sa vitesse pour s'échapper, prenant le Norfolk pour un cuirassé, mais les deux camps se rencontrent à nouveau peu après : le Norfolk est touché, radar et une tourelle détruits. Le Scharnhorst décide de rentrer au port et communique à ses destroyers une position pour attaquer le convoi : cette position est erronée et les destroyers échoueront.

 

Une poursuite s'engage, le Scharnhort tire avantage de sa vitesse, gênés par des problèmes de machines les Norfolk et Sheffield abandonnent mais l'absence du radar empêche les allemands de tirer profit de la situation.

 

A 16 h 15, le cuirassé allemand apparait sur les écrans radars du Duke Of York et de ses escorteurs. Le Belfast illumine le Scharnhorst d'obus éclairants, le Duke Of York ouvre le feu... La tourelle A de l'allemand est muselée, ainsi que son hangar aviation. Il fait volte-face mais est engagé par le Norfolk et le Belfast. Il essaie de s'enfuir à pleine vitesse, après avoir touché 2 fois le Duke Of York. Le pari de l'amiral Bey est sur le point de réussir : la distance grandit entre les 2 camps. Quand soudain... un obus du Duke Of York, en extrême limite de portée, perce sa cuirasse et détruit la chaudière 1... Le Scharnhorst perd son dernier avantage, la vitesse tombe à 22 noeuds, remonte à 26 mais les anglais sont plus rapides. Bey envoie un message à l'amirauté : "Nous nous battrons jusqu'au dernier obus".

 

A 18 h 50, le Scharnhorst engage les destroyers Savage et Saumarez mais cela permet aux Scorpion et Stord d'attaquer. Ce dernier, de la marine norvégienne, fait preuve d'un grand courage en s'approchant à moins de 1500 yards du puissant ennemi, ignorant son artillerie et attaquant même avec la sienne, pour augmenter ses chances de placer une de ses 8 torpilles au but. Son audace paye : une frappe. Mieux, en manoeuvrant pour les éviter, le Scharnhorst laisse du champ aux Savage et Saumarez pour attaquer. Ce dernier est endommagé mais 3 torpilles supplémentaires frappent. L'amiral Fraser et le commandant du Duke Of York exprimeront ultérieurement toute leur admiration pour l'audace de l'équipage du vaillant Stord.

Bien que donnant encore 22 noeuds le Scharnhorst est trop lent. L'hallali sonne : illuminé par des obus éclairants "tel un chandelier", il est pris sous un déluge de feu du Duke Of York et du Jamaica, auxquels vient bientôt se rajouter le Belfast. Les croiseurs vident leur tubes lance-torpilles, avant que les destroyers Opportune, Virago, Musketeer et Matchless lancent 19 torpilles supplémentaires. Entièrement dévasté, le Scharnhorst finit par chavirer et couler à 19 h 15, ses hélices tournant encore... Sur les 1968 hommes d'équipage, 36 seulement furent sauvés des eaux glacées par 2 destroyers britanniques, aucun officier parmi eux, ni le commandant Hintze, ni l'amiral Bey...

 

Plus tard dans la soirée l'amiral Fraser réunit ses officiers : "Messieurs, le combat contre le Scharnhorst s'est conclu par une victoire pour nous. J'espère que ceux parmi vous qui seront amenés ultérieurement à mener un navire au combat contre un ennemi plusieurs fois supérieur le feront aussi vaillamment que l'a fait le Scharnhorst aujourd'hui".

 

A son retour de Mourmansk, le Duke Of York déposera une couronne sur les lieux du naufrage et les honneurs seront rendus en allemand.

 

 

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Invité §sha101ar

 

Quelques uns des 36 survivants et la plaque commémorative :

 

 

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"Sur la tombe du marin ne fleurissent pas les roses

Sur la tombe du marin il n'y a pas d'édelweiss...

 

Sur la tombe du marin ne fleurissent pas les roses

Sur la tombe du marin il n'y a pas d'édelweiss...

Seulement les larmes de la fille qui l'aimait"

 

(Complainte de la Kriegsmarine)

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Invité §sha101ar

Envie de se mettre dans l'ambiance Marine :p ??

 

Petit cours sommaire de musiques règlementaires au clairon alors... :D

 

 

Branle-bas du matin (= "Debout les crabes, la mer monte" :lol: ) ---> http://www.netmarine.net/tradi/chants/musireg/001.mp3

 

Petit déjeuner ---> http://www.netmarine.net/tradi/chants/musireg/002.mp3

 

Assemblée ---> http://www.netmarine.net/tradi/chants/musireg/005.mp3

 

Garde à vous ---> http://www.netmarine.net/tradi/chants/musireg/006.mp3

 

Les couleurs ---> http://www.netmarine.net/tradi/chants/musireg/008.mp3

 

Déjeuner-dïner ---> http://www.netmarine.net/tradi/chants/musireg/012.mp3

 

Branle-bas du soir ---> http://www.netmarine.net/tradi/chants/musireg/022.mp3

 

Rappel aux postes de combat ---> http://www.netmarine.net/tradi/chants/musireg/023.mp3

 

Rompre des postes de combat ---> http://www.netmarine.net/tradi/chants/musireg/024.mp3

 

Poste de manoeuvre général ---> http://www.netmarine.net/tradi/chants/musireg/030.mp3

 

Rompre du poste de manoeuvre ---> http://www.netmarine.net/tradi/chants/musireg/031.mp3

 

Rappel de pied ferme ---> http://www.netmarine.net/tradi/chants/musireg/038.mp3

 

Le ban ---> http://www.netmarine.net/tradi/chants/musireg/039.mp3

 

 

Et il y en a plein comme ça...

 

 

De même, le son du sifflet de marine est particulier aussi. On sait que dans l'Antiquité, sur les galères romaines ou grecques, le rythme des coups de pelles était donné aux rameurs par un tambour, une flûte ou un sifflet. Plus récemment au temps de la marine à voile, le seul moyen de transmettre les ordres à bord des navires était le coup de sifflet ou Boatswain's Call ( "Appel du Maître d'équipage", officier chargé du gréement et des voiles). Il avait donc besoin de transmettre plus d'ordres que d'autres officiers et c'est pour cela qu'on appela son sifflet : Boatswain's Call.

Il fut utilisé en premier sur les navires anglais au XIIIéme siècle, au cours des croisades et fut connu sous le nom de "The Call" vers 1670, quand le Lord de l'Amirauté (Lord High Admiral of the Navy) porta un sifflet en or comme marque de son rang. Il fut alors connu sous te nom de "Whistle of Honour" (Sifflet d'honneur).

Par la suite chaque officier en porta un, mais en argent, et chacun le décora en le portant à l'aide d'un cordon tressé et ouvragé ou d'une belle chaîne. La Royal Navy très respectueuse des traditions, continua à perpétuer cette coutume qui se veut une marque de respect envers le commandant ou les visiteurs de marque à bord ou encore pour mettre l'accent sur des ordres importants.

Ce mode de transmission des ordres était très performant à la mer, particulièrement au cours des tempêtes, où niveau sonore y est tel que les ordres à la voix passent mal, et les marins étaient entraînés à répondre immédiatement au son du sifflet.

Le sifflet se tient entre le pouce et l'index, le pouce étant sur l'anneau de fixation de la chaîne. La bouée se plaçant dans la paume de la main, les autres doigts recouvrant le tout sans fermer hermétiquement de manière à ne pas boucher le trou de la bouée et à laisser sortir le son. On souffle dans le canon plus ou moins fort, tout en ouvrant les doigts de manière à obtenir le son désiré.

On peut considérer qu'il y a 2 notes, haute ou basse, et 3 tons, ton plein, "gazouillement" - série de coups de sifflet comme le cri d'un oiseau et la trille (comme en musique, vibration de la langue).

 

Exemples de quelques coups de sifflet :

 

Passer sur le bord :

Pour un officier général : 3 coups allongés et 2 coups brefs

Pour un officier supérieur : 2 coups allongés et 2 coups brefs

Pour un officier subalterne : 1 coup allongé et 2 coups brefs

 

Faire armer ou appeler un canot :

La chaloupe : coup de sifflet d'attention, 1 coup simple

Le grand canot : coup de sifflet d'attention, 2 coups simples

Canot n°1 : coup de sifflet d'attention, 3 coups simples

Canot n°2 : coup de sifflet d'attention, 4 coups simples

Canot du commandant : coup de sifflet d'attention, 1 coup roulé

Canot major : coup de sifflet d'attention, 2 coups roulés

Baleinière n°1 : coup de sifflet d'attention, 3 coups roulés

Baleinière n°2 : coup de sifflet d'attention, 4 coups roulés

Youyou n°1 : coup de sifflet d'attention, 1 coup pour appeler les mousses

Youyou n°2 : coup de sifflet d'attention, 2 coups pour appeler les mousses

 

Tout le monde sur le pont : 3 coups allongés

Une bordée tribord : 2 coups allongés, suivis de 1 coup bref

Une bordée bâbord : 2 coups allongés, suivis de 2 coups secs

Pour toutes sortes de commandements : 1 coup allongé d'attention

Repas d'une bordée : Tous les sifflets, 2 coups roulés

Repas des 2 bordées : Tous les sifflets, 2 coups roulés

 

 

http://www.netmarine.net/tradi/chants/musireg/sifflet/sonsif.mp3

 

 

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Invité §sha101ar

 

L'Abeille Bourbon : champion des mers

 

 

Ce bateau sort quand les autres rentrent. La tempête est son domaine, la fureur des vents son ordinaire et la violence des vagues son quotidien. L'Abeille Bourbon veille sur le rail d'Ouessant. Ce remorqueur est le chien de garde des vraquiers, des méthaniers et autres supertankers qui se bousculent sur l'autoroute océane. Il les guette, les accompagne, les houspille, les remet sur le droit chemin et vient à la rescousse quand ils mencent de sombrer.

 

 

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Construction

Norvège

Port d’attache

Brest

Équipage

12 personnes.

Dimensions

Longueur hors tout : 80 mètres.

Largeur : 16,50 mètres.

Tirant d’eau max. : 6 mètres.

Vitesse

À pleine charge par mer belle (force 2 Beaufort) : 19,9 nœuds.

À pleine charge par mer et vent de force 7 de l’avant : 16,5 nœuds.

Traction au point fixe

209 tonnes.

Stabilisation

Système passif à double capacités de stabilisation du roulis pour augmenter les capacités de mise à l‘eau et de récupération des embarcations de sauvetage.

Gross Tonnage

3 200 tonnes.

Capacité du pont arrière

Surface de 360 m².

Résistance du pont : 5 t/m².

Propulsion

4 moteurs principaux MAK 8M32C de 4 000 kW.

Puissance propulsive totale de 16 000 kW / 21 740 HP.

2 hélices à pas variable avec tuyères.

Production électrique

2 génératrices attelées de 2 400 kVA (PTO/PTI).

2 groupes électrogènes de 662 kVA.

1 groupe de port de 662 kVA.

1 groupe de secours de 204 kVA.

Propulseurs

Propulseurs d’étrave : 2 x 883 kW.

Propulseurs arrière : 2 x 515 kW.

Consommation

≈ 68 tonnes par jour à 19 nœuds.

Capacités

GO : 1 632 m³ ⇔ 1380 tonnes.

Eau de mer : 1 082 m³ ⇔ 1110 tonnes.

Eau potable : 126 m³.

Dispersant : 54 m³.

Émulseur : 28 m³.

Équipement pont

1 grue Hydramarine HMC 1891 LK 230-11 approuvée DNV / 230 kN à 11 m.

Cabestans : 2 sur arrière pont principal de 10 tonnes de traction chacun.

Treuil de bosse sur pont principal de 20 tonnes de traction.

2 embarcations de sauvetage (MP-741 Springer) avec bossoirs Hydramarine HDM G35 et bras de récupération hydraulique.

Équipement remorquage

2 treuils indépendants Brattvaag SL250W construits pour un Bollard PULL de 209 tonnes avec une tenue au frein de 500 tonnes au premier pli.

Chaque tambour est équipé d‘une remorque de 1 600 mètres et de 80 mm de diamètre.

2 Enrouleurs de Pantoires de 4 Tourets chacun.

2 cabillots.

1 Shark-Jaw.

Capacité lutte anti-incendie

FiFi 2.

Pompes : 2 x 4 200 m³/heure.

Canons à eau : 3 x 2 400 m³/heure.

Canons à mousse faible foisonnement : 1 x 600 m³/heure.

Communications

SMDSM zone A2.

Fleet 77 Inmarsat pour transmission de données par Internet.

Capacités VERTREP

2 zones d’hélitreuillage Vertrep (avant et plage arrière).

Niveau 3 / Classe 5

Appareillage

Sous 40 minutes.

Capacité d’assèchement

1 240 m³/heure minimum dont un groupe Framo de 500 m³/heure.

Lutte antipollution

54 m³ de dispersant / 2 bras d’épandage avec pompe multicellulaire.

Aménagements

15 cabines simples avec sanitaires.

1 cabine avec 2 couchages.

2 cabines avec 4 couchages.

1 infirmerie.

1 PC sauvetage / salle de conférence : 36 m².

1 local de repos et de récupération : 30 m².

Locaux techniques

Magasin sauvetage : 58 m².

Magasin matériel lutte anti-pollution : 24 m².

Magasin matériel hélitreuillable : 80 m².

Sanitaires de décontamination : 20 m².

Zone dangereuse

Capacité de passage en zone toxique et/ou explosive. Unité de détection de gaz, traitement anti-déflagrant, rideau d’eau extérieur et confinement passerelle (12 personnes pendant 30 minutes).

 

 

Construit par les chantiers Myklebust, groupe Kleven Maritime, au nord-ouest d'Oslo en Norvège, le remorqueur Abeille Bourbon appartient à l'armement Abeilles International, mais est affrété pour 14 ans (huit ans renouvelable six ans) par la Marine nationale. Sa mission est d'assurer des opérations d'assistance dans les zones maritimes à fort trafic.

 

Vitrine de BOURBON, les Abeilles International ont investi 51 millions d'euros pour l'achat de deux nouveaux remorqueurs de haute mer. L'Abeille Bourbon succéde au mythique Abeille Flandre à Brest. Son sister-ship est l'Abeille Liberté basé à Cherbourg et qui remplace l'Abeille Languedoc.

 

Doté d'une technologie sortie des usines Rolls Royce, numéro 1 mondial notamment pour les hélices, de quatre moteurs allemand MAK développant une puissance de plus de 21.000 chevaux (vitesse de 19,5 noeuds), l'Abeille Bourbon surpasse en puissance son prédécesseur la mythique Abeille Flandre (4 moteurs de 13.040 CV). Ces concepteurs l'assurent, l'Abeille Bourbon affiche une finition de paquebot, notamment au niveau des soudures de coques.

 

L'Abeille Bourbon est censée répondre aux besoins de tous navires, des pétroliers mais aussi des super porte-conteneurs qui atteindront prochainement les 12.000 boîtes transportées, dont certaines avec des produits dangereux. Le bâtiment est de couleur bleu avec des bandes tricolores, marque des bâtiments de l'action de l'Etat français en mer.

 

Le contrat d'affrètement de l'Abeille Bourbon atteint 12.850 euros par jour. Toutefois, l'Etat récupère la moitié des gains de remorquage. Ces nouveaux remorqueurs sont issus du projet Abeille 2000 qui a vu le jour en 1999. Pour la première fois, un armateur prenait en compte l'avis des équipages qui avaient participé à de nombreux sauvetages avec les Abeille Flandre et Abeille Languedoc.

 

 

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Invité §kro064hT

Merci shaka29 pour ce topic.

 

Les clichés de l'abeille sont superbes.

 

Pour la lecture, je peu que conseiller de lire "les aventures de jack Aubrey" de Patrick O'brian.

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Invité §sha101ar

 

Les photos où l'on voit l'Abeille en pleine mer sont signées du célèbre photographe Philippe Plisson. C'est un très beau navire, élégant malgré sa fonction ingrate, saisissant par la sensation de puissance qu'il dégage vu en vrai et qui, espérons le, continuera à essayer de préserver les côtes, la faune et la flore de l'ouest de la France d'une nouvelle marée noire... :bien:

 

Pour les livres j'invite tout le monde à poster sa sélection de livres en rapport avec la Marine... :jap:

 

 

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Invité §sha101ar

 

Le sistership de l'Abeille Bourbon, l'Abeille Liberté, basé également à Brest.

 

 

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Invité §Lor638nE

C'est sympa de voir tant de puissance et de technologie au service du sauvetage, ça change un peu des machines de guerre. :)

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Invité §kor747Dm
Ce sont des hublots que l'on distingue au sommet des massifs des Oscars? :??:

 

 

En effet :oui:

 

En France, le climat est quand meme clément a Roscanvel, la base des SNLE :D

 

A Mourmansk et Petropavlosk, nettement moins, donc pour les maneouvres en surface finalement assez longues, les concepteurs ont eu la gentillesse de pas laisser leurs Maitres de Manoeuvre se geler les couilles par -20°C dans ce qu'on nomme la "baignoire" (la où on se tient sur le kiosque)) :D

 

Ils disposent d'un compartiment étanche leur permettant de remplir leur foinction sans dépendre des conditions météo assez dantesques qu'on trouve sur leur poorts d'attache ;)

 

:jap:

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Invité §sha101ar
En effet :oui:

 

En France, le climat est quand meme clément a Roscanvel, la base des SNLE :D

 

A Mourmansk et Petropavlosk, nettement moins, donc pour les maneouvres en surface finalement assez longues, les concepteurs ont eu la gentillesse de pas laisser leurs Maitres de Manoeuvre se geler les couilles par -20°C dans ce qu'on nomme la "baignoire" (la où on se tient sur le kiosque)) :D

 

Ils disposent d'un compartiment étanche leur permettant de remplir leur foinction sans dépendre des conditions météo assez dantesques qu'on trouve sur leur poorts d'attache ;)

 

:jap:

 

 

Tout juste un léger crachin breton, que les parisiens appellent "de la pluie" mais bon... :ddr:

 

 

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Invité §sha101ar

 

Akula...

 

 

L’année 1976 marque le début du développement du projet soviétique 971, nom de code Schuka B, Akula dans la nomenclature OTAN. Le “brochet agressif” est ainsi devenu un “requin” en passant le Rideau de Fer... Reconnaissable entre autres à son profil très.... profilé et à l’énorme pod qui surmonte sa gouverne et renferme une antenne sonar linéaire remorquée, ce sous-marin construit aux chantiers de Komsomol’sk-sur-Amour et de Severodvinsk trouve son origine dans le projet 945/945A Sierra I/II dont il reprend en grande partie le design général. Le projet avait été stoppé après 4 unités lorsqu’il est devenu évident que l’industrie soviétique ne pourrait produire en masse le titane dont était constituée sa coque. Seuls un Sierra I et deux Sierra II furent assemblés.

 

Un Akula n’embarque que 73 hommes contre 127 pour son adversaire désigné, la classe Los Angeles américaine, malgré des dimensions comparables : environ 110.3x13.6x9.7 mètres. Cette différence s’explique par le fait que l’Akula possède une double coque, ce qui réduit largement le volume réellement ’habitable’ à l’intérieur de la coque interne tandis que l’espace entre les deux coques, en accueillant les ballasts, régleurs et autres matériels techniques (batteries...), contribue à préserver la coque interne et procure au bâtiment une flottabilité trois fois supérieure à celle d’un sous-marin à simple coque. Il déplace 9100 tonnes en plongée et peut atteindre les 600 m de profondeur. L’énergie est produite par un réacteur à eau pressurisé VM-5 de 190 MW puis transmise à l’hélice unique à 7 pales par un réducteur, ce qui permet de pousser -officiellement- jusqu’à 33 nœuds en plongée et 20 nœuds en surface, ainsi que de deux diesels de 750 chevaux en cas d’urgence, et deux petits moteurs électriques de 370 kW pour naviguer quelques minutes à 3 nœuds maximum.

 

L’Akula a été dès le départ prévu pour s’attaquer aux groupes de combat naval et aux installations côtières et a donc reçu un armement adapté : 8 tubes lance-torpilles, 4 de 533 mm, et 4 de 650 mm, qui peuvent recevoir des manchons internes afin de fournir des tubes de 533 mm supplémentaires. Les rances de stockage peuvent accueillir 40 armes dont 12 de 650 mm : des missiles de croisière SS-N-21 Sampson de 533 mm (533 mm, 2700 km de portée), des missiles antinavires/antisous-marins SS-N-15 Starfish (533 mm, 50 km de portée) et SS-N-16 Stallion (650 mm, 100 km de portée) qui larguent en fin de trajectoire une torpille ou une charge de profondeur à tête nucléaire (10-20 kT pour le Starfish ou 200 kT pour le Stallion), ainsi que les torpilles de 533 mm ’traditionnelles’ : SAET-60M, type 65-76 ou encore type 53-65K, ou des mines.

 

Si l’Akula se distingue par sa puissance de feu, ses systèmes de détection constituent encore un sérieux handicap. Ses capacités sonar sont trois fois inférieures aux systèmes américains contemporains et ne lui permettent par exemple de suivre que deux cibles simultanément, contre 12 avec un sonar américain.

 

L’équipement électronique de l’Akula se compose notamment un radar de recherche Snoop Pair, un sonar actif/passif MGK-540, et un sonar de détection des mines. Les communications utilisent notamment un système radio MGK-80 et un système satellitaire Molniya-M (dédicace aux amateurs de DiMercurio ;)) associés aux antennes Tsunami, Kiparis, Anis, Sintez et Kora et au système remorqué à très basse fréquence Paravan.

 

Néanmoins, ses performances en discrétion ont surpris les analystes occidentaux. La dernière version produite, l’Akula II, est sans conteste le sous-marin en activité le plus silencieux jamais construit en Russie. Ces résultats s’expliqueraient par l’intégration de systèmes de contre-mesures et d’autres solutions techniques telles qu’un second rideau de tuiles anéchoïques, et un système actif d’annulation du bruit rayonné. Des sources russes affirment que l’Akula II est aussi discret qu’un Los Angeles, et égale même un Los Angeles Improved à vitesse réduite. Toutefois, celui-ci reprend l’avantage acoustique aux vitesses plus élevées.

 

En 1991 est entré en service le projet 971U qui est bien en réalité une nouvelle version de l’Akula, dénommée "Akula Improved" ("Akula Amélioré"). Cette évolution portait principalement sur une discrétion acoustique améliorée pour la propulsion et sur une augmentation de la protection par l’ajout de 6 tubes externes abritant chacun deux torpilles-leurres actifs MG-74 Korund/Impostor.

 

Dès 1995 fut mis en service le premier sous-marin de classe Akula II, le K-157 Vepr. Cette évolution majeure est visible au niveau de la coque puisqu’elle s’allonge de près de 2.50 mètres, tandis que le déplacement en plongée augmente de 230 tonnes. Techniquement, ces sous-marins bénéficient également d’un système de réduction acoustique actif : le bâtiment ne se contente plus d’émettre le moins de bruit possible, il émet en plus des ondes sonores étudiées pour annuler le bruit émis naturellement par le submersible, afin d’en empêcher la perception/identification par un sonar adverse. D’autre part, l’automatisation de plus en plus poussée a permis de réduire l’équipage à 50 hommes.

 

Les sous-marins de classe Akula opèrent en service restreint afin d’économiser leur combustible nucléaire, mais un minimum de 8 bâtiments serait constamment opérationnel.

 

 

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Invité §kor747Dm

:love:

 

Il est absolument sublime, ce soum :oui:

 

Y'a pas a chier, que ce soit pour les avions ou les soums, les Ivan's ont un sacré coup de crayon :rs:

 

Amateur de Di Mercurio aussi? ;)

 

Ah et tiens, t'as un MP... :D

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Invité §sha101ar

 

Les SNLE français ne sont pas vilains du tout non plus... :)

 

 

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En effet :oui:

 

En France, le climat est quand meme clément a Roscanvel, la base des SNLE :D

 

A Mourmansk et Petropavlosk, nettement moins, donc pour les maneouvres en surface finalement assez longues, les concepteurs ont eu la gentillesse de pas laisser leurs Maitres de Manoeuvre se geler les couilles par -20°C dans ce qu'on nomme la "baignoire" (la où on se tient sur le kiosque)) :D

 

Ils disposent d'un compartiment étanche leur permettant de remplir leur foinction sans dépendre des conditions météo assez dantesques qu'on trouve sur leur poorts d'attache ;)

 

:jap:

 

 

Merci de ta réponse. :jap:

 

J'imagine par contre qu'en plongée la baignoire n'est pas étanche, ce qui permet aux hublots de résister à la pression... :)

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Invité §kor747Dm
Merci de ta réponse. :jap:

 

J'imagine par contre qu'en plongée la baignoire n'est pas étanche, ce qui permet aux hublots de résister à la pression... :)

 

 

Je suis pas non plus le fils spirituel de Marko Ramius, mais en toute logique, je pense qu'en plongée, tu as raison :oui:

Les batiments soviétiques quels qu'ils soient (avions, bateaux, soums, chars...) ont toujours cherché a etre entretenus facilement et a etre faciles a maitriser (ex: les cockpits des chasseurs de la génération Guerre Froide ont tous la emme disposition, a quelque choses près, pour faciliter la transformation des pilotes). Mais aussi au confort de l'équipage, ainsi on trouve sur les soums nucléaires un sauna, occupation très prisée des Nordiques, mais chose impensable sur un SNLE ou un SSBN :D

La baignoire capotée fait aussi partie de ces petites attentions de la part des concepteurs :p

 

;)

 

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M'ouaiff... Concernant les chars (mon "truc à moi" ) l'ergonomie des véhicules russes à toujours été un désastre...

 

A tel point que pour le T72, les candidats tankistes de plus de 1.60m étaient recalés! :lol:

 

Fin du HS. ;)

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